La psychomotricité est une approche globale de la personne. Le psychomotricien par son regard « d’expert » sur le développement va apporter des éléments de compréhension sur le fonctionnement de la personne. L’homme est un être psychomoteur qui à travers son corps va vivre, expérimenter, ressentir et être au monde. Chacun de ses actes vont témoigner du fonctionnement conjoint de ses fonctions psychiques, motrices, relationnelles et intellectuelles.
Elle prend en compte la personne dans sa globalité, en alliant les entités motrices et psychologiques. Le corps est le point d’ancrage des expériences sensori-motrices, émotionnelles, affectives, cognitives et relationnelles. La psychomotricité offre une vision globale des manifestations psychocorporelles de la personne. Elle peut être proposée à tout âge, du nouveau-né à la personne âgée.
Les champs de compétences du psychomotricien sont définis par le décret du 6 mai 1988, il est habilité à accomplir, les actes suivants :
De par sa formation initiale, le psychomotricien est formé à la fois au développement normal du jeune enfant mais également au développement pathologique. On peut alors dire que le psychomotricien est un spécialiste du développement psychomoteur.
Les différents champs d’intervention sont les suivants : prévention et éducation psychomotrice, dépistage, rééducation ou thérapie psychomotrice.
Le psychomotricien accompagne et soutien le développement des jeunes enfants en proposant des activités d’éveil ainsi que des explorations motrices et sensorielles.Il peut intervenir au sein des structures d’accueil tel que les crèches, multi-accueils et PMI.
En libéral, des séances parents-enfant peuvent être proposées. Notamment après des périodes d’hospitalisations (naissance prématurée, nouveau-né hospitalisé...) où la dyade parent-enfant et le lien d’attachement (insécurité, angoisse, difficulté de portage...) peuvent être malmenés.
Le psychomotricien soutien la parentalité par son regard d’expert sur le développement et par ses outils de médiations (massage, relaxation...).
Les activités préventives permettent au psychomotricien de détecter des difficultés ou des retards chez une enfant.
L’intérêt d’une prise en charge précoce est d’éviter que les difficultés ne s’installent et qu’elles puissent se répercuter sur le développement global de l’enfant.
En effet, les enfants en bas âge font preuve d’une grande capacité d’évolution et d’adaptation.
Le bilan psychomoteur permet d’avoir une vision globale du fonctionnement de la personne. C’est un outil important qui permet au psychomotricien d’explorer les différents domaines d’acquisitions et de mettre en évidence les difficultés et les points forts de la personne. De ce bilan peut découler des pistes de réflexions et si nécessaire des objectifs thérapeutiques pour la mise en place d’un suivi en psychomotricité.
Un enfant qui joue, c’est un enfant qui parle, pense, se représente (les objets, les personnes, sa personne) et créé.
Le psychomotricien va utiliser différents techniques d’expression gestuelle, de coordination, de rythme, de relaxation, de massage afin d’aider la personne à se réapproprier son corps et ainsi diminuer ses troubles.
Les propositions et l’utilisation des médiations se font en fonctions de l’âge de la personne et de ses possibilités.
Les séances peuvent être individuelles ou collectives au sein de groupes thérapeutiques.
La prise en charge précoce est primordiale, elle peut éviter l’installation de difficultés et elle soutient le développement du jeune enfant durant une période cruciale où les connexions cérébrales sont nombreuses et malléables.
Les difficultés graphiques sont rarement isolées. Il est important de voir l’organisation corporelle de l’enfant et de faire du lien avec son développement et son vécu. Le psychomotricien est graphothérapeute de par son diplôme et il est habilité à prendre en charge ces difficultés.
Le travail en psychomotricité soutien les compétences de la personne vieillissante et permet de prolonger ses capacités d’autonomie.
L’approche corporelle du psychomotricien soutien les compétences posturales, l’équilibration de la personne et permet de proposer des moments corporelles de bien-être.
Le psychomotricien participe au projet de soins de la personne. Le bilan psychomoteur peut-être demandé pour établir un diagnostic médical ou lors de la constitution d’un dossier MDPH. Les différents champs d’intervention permettent au psychomotricien de proposer des prises en charges avec différents objectifs thérapeutique en fonction de la pathologie qu’il s’agisse d’un handicap moteur, intellectuel, sensoriel, génétique ou acquis.
La psychomotricité participe à révéler le potentiel de la personne. Elle contribue à accompagner les troubles du développement dont des TED, autismes, Dys... mais aussi la précocité intellectuelle dont la dysharmonie peut parfois être lourde de conséquences.
Un travail psychomoteur favorise le maintien de l’autonomie au cours des maladies dégénératives de type démences, Alzheimer ou syndrome Parkinsonien.
Le bilan psychomoteur est un acte de participation au diagnostic médical.Il permet d’avoir une vision globale du fonctionnement de la personne.Le psychomotricien explore les différents domaines d’acquisitions et la qualité des relations que tissent la personne avec autrui et son environnement.Le bilan permet de mettre en évidence les difficultés psychomotrices de la personne mais aussi ses points forts.Il peut compléter les observations de votre médecin.
De ce bilan peut découler la mise en place d’un suivi en psychomotricité avec des objectifs thérapeutiques et des modalités (fréquence, durée...) définis.En règle générale, les séances durent entre 30 et 45 minutes selon l'âge du patient et sa de pathologie.Les séances se déroulent au sein du cabinet de psychomotricité mais une prise en charge au domicile des patients peut également être proposée.Tout au long du suivi des entretiens sont proposés ponctuellement pour faire le point et permettre un temps d’échange.Le psychomotricien travaille en lien avec les partenaires extérieurs.
Le bilan psychomoteur permet d'évaluer les capacités et les difficultés de la personne dans un temps donné afin de pouvoir établir un projet thérapeutique. Le bilan peut être réalisé à l'aide de tests et d'épreuves standardisés adaptés à l’âge du patient. Le psychomotricien va observer les différentes habilités psychomotrices de la personne en lui proposant diverses situations. Le psychomotricien s’intéresse à plusieurs domaines : la motricité globale, les coordinations, la motricité fine, le graphisme, la latéralité, l’organisation spatio-temporelle, la mémoire, les capacités d’attention, l’image du corps, la tonicité, la sensorialité...et comment la personne rentre en relation avec l’autre et investi l’environnement afin de recueillir des éléments cliniques permettant d’avoir une vision globale du développement psychomoteur de la personne et de ses troubles.
Les conclusions du bilan Psychomoteur permettront alors de proposer, si besoin, des soins adaptés en psychomotricité voire d’orienter la personne vers une autre approche thérapeutique (orthophoniques, kinésithérapeutes... ).
Le bilan se déroule généralement en 3 ou 4 séances d'environ 1h chacune.La première séance est un temps de rencontre et de recueille d’informations. Les séances suivantes sont consacrées à la passation des épreuves. Le dernier rendez vous est un temps d'échange autour du comte rendu écrit qui sera également transmit au médecin prescripteur.
La graphomotricité est la psychomotricité appliquée à l’acte d’écrire. L’acte graphomoteur est le prolongement psychomoteur de la motricité fine. Cet acte permet de tracer sur un support un message en combinant des mouvements de la main et du bras. Ces mouvements sont liés à des éléments moteurs, spatio-temporels et kinesthésiques d’origine psychomotrice. Tout ceci se déroule dans un contexte de développement neurologique sensori-moteur, cognitif et psychoaffectif. On n’écrit pas seulement avec sa main mais aussi avec son corps.
Le bilan graphomoteur peut compléter le bilan psychomoteur. Il va consister à une évaluation de la posture, des appuis, du geste et des signes préscipturaux nécessaire à l’écriture. Il est constitué d’observations et d’épreuves standardisées notamment pouvant évaluer la vitesse d’écriture et sa qualité.
Le bilan sensori-moteur est un outil d'évaluation globale permettant d'identifier les compétences motrices, posturales et sensorielles dans une perspective cognitive, émotionnelle et relationnelle. Au travers du bilan, on cherche à comprendre l’organisation sensorimotrice mise en place par la personne. Cet outil permet d’orienter le travail et de donner des pistes de soins pour les différentes prises en charges. Il peut être préconisé avant de commencer une prise en charge en psychomotricité pour avoir un nouveau regard sur la personne qui peut être suivi par un autre thérapeute ou pris en charge dans une institution.
Pr Bullinger a centré ses recherches sur le développement sensori-moteur du jeune enfant au cours de ses consultations appelées « l’atelier de l’enfant » à Genève. Il a collaboré avec de nombreux professionnels pour croiser les regards et comprendre les enjeux de cette période dite sensible. Le développement de l’enfant, de la personne est en premier lieu sensori-moteur avant de pouvoir s’individualiser et d’accéder au symbole. Le corps est le point d’ancrage de ces expériences sensori-motrices, émotionnelles, cognitives, et affectives. L’approche sensorimotrice est l’un des soubassements théoriques de la psychomotricité. Ces deux approches sont complémentaires.
Pour plus d’information je vous invite à consulter le site de l’association des praticiens du bilan sensori-moteur d’André Bullinger : l’ABSM.
La fréquence des séances est déterminée conjointement avec le patient ou sa famille en fonction des objectifs de la prise en charge. Les séances durent entre 30 et 45 minutes selon l'âge du patient et sa pathologie. Les séances se déroulent au sein du cabinet ou au domicile des patients en fonction des besoins et des objectifs thérapeutiques.
Des entretiens peuvent être proposés en cours de suivi pour faire le point sur les objectifs thérapeutiques mais aussi afin d’échanger sur l’évolution du patient dans son quotidien, dans son milieu scolaire ou professionnel... Ces entretiens permettent de faire du lien avec les partenaires extérieurs et ainsi à apporter une cohérence dans la prise en charge de la personne.
Le psychomotricien utilise différentes médiations corporelles au cours des séances. La présence du parent est privilégiée notamment chez les plus jeunes enfants.
Le cabinet se distingue par sa façon unique de travailler. L’équipe sensibilisée à l’approche sensorimotrice et praticienne du bilan sensorimoteur poursuit ce travail de regards croisées et de réflexion communes sur le développement de l’enfant.
Des co-consultations permettant de croiser le regard de la psychomotricienne et de l’orthoptiste sont proposées. Ces co-consultations sont indiquées chez des bébés ou des jeunes enfants présentant des difficultés visuelles. Ce travail à quatre mains permet de moduler les réactions toniques et posturales de l’enfant face à une information visuelle proposée. Cet ajustement permet à l’enfant d’intégrer son corps et de mieux réguler l’information sensorielle.
Des ateliers de type Snoezelen sont proposés une fois par mois le samedi matin au cabinet.
Je vous propose un espace de découvertes sensorielles pour émerveiller les petits et les grands et de rencontres entre familles. Ces ateliers sont sur inscription.
Le psychomotricien spécialiste du jeune enfant peut intervenir dans les lieux d’accueil de la petite enfance auprès des enfants mais aussi des professionnels. Il peut soutenir et renforcer leurs connaissances du jeune enfant lors de soirées conférences ou lors de la mise en place d’ateliers.
La mission du psychomotricien auprès des professionnels est avant tout de les accompagner dans leurs réflexions et dans leur projet d’accueil. Il peut enrichir leurs connaissances sur différents thèmes comme le développement de l’enfant, les jeux adaptés suivant les âges, l’aménagement de l’espace, gestes et postures....
Actuellement, je propose des soirées au sein de structures d’accueils et des formations via les organismes de l'ACEPP (Association des collectifs enfants parents professionnels) et du GRETA Nord Aquitaine.
"Le montant des honoraires, que le psychomotricien fixe librement dans le respect du tact et de la mesure,
ne font pas l'objet d'un remboursement par l'assurance maladie"
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(Décret N° 2009-152 du 10 Février 2009).
Cependant, certaines mutuelles commencent à prendre en charge tout ou une partie des frais engagés. Les patients ayant un dossier MDPH peuvent demander une extension de leur allocation afin de couvrir les dépenses liées aux séances de psychomotricité.